Scanner
L’invention du scanner remonte à 1972 par l’anglais Hounsfield, récompensé par le prix nobel de médecine en 1979. Grâce aux progrès de l’informatique, il permet pour la première fois la réalisation d’image en 3 dimensions. Cette technique d’imagerie médicale utilise une source mobile de rayons X  qui effectue une rotation autour du patient, en même temps que des détecteurs, permettant de multiplier les vues. Les projections obtenues sont ensuite traitées par ordinateur. Des algorithmes de reconstruction permettent de recomposer des images en coupe puis en volume du corps du patient.

La lenteur des premiers appareils les limite à l’étude du cerveau, organe immobile. L’exploration du cœur, organe mobile, nécessite des acquisitions en 4 dimensions (3 dimensions de l’espace+temps). Au debut des années 2000, l’accroissement progressif de la puissance de calcul des algorithmes, l’utilisation du mode hélicoïdal (déplacement de la table d’examen pendant la rotation de la source) puis des capteurs permettant la réalisation de plusieurs coupes simultanément, permettent aux  scanners d’atteindre les vitesses de rotation élevées requises pour une étude exhaustive du cœur.

Aujourd’hui le scanner cardiaque est devenu une technique de routine fiable pour l’analyse des artères coronaires (vaisseaux qui vascularisent le cœur), des valves et du muscle cardiaques.

Le Scanner Coronaire, ou CoroScanner, représente désormais la meilleure technique d’étude non-invasive de l’anatomie des coronaires, en alternative, voire en complément, à la coronarographie invasive.

Sa place est clairement définie par les recommandations scientifiques des sociétés savantes nord-américaines et européennes.

Réalisation

Le scanner cardiaque est un scanner thoracique avec le plus souvent injection d’un produit de contraste iodé (sorte de colorant dont la masse atomique élevée le rend opaque aux rayons X). L’acquisition est centrée sur le massif cardiaque.

En pratique

  • Lors de la prise de RDV, bien spécifier les éventuelles allergies notamment lors d’un précédent examen radiologique. Même si l’exposition aux radiations ionisantes est faible, équivalente ou inférieure à l’exposition aux radiations naturelles, pour les femmes en période d’activité génitale, il est recommandé de réaliser cet examen dans les huit premiers jours du cycle.
  • Prévoir DEUX HEURES de présence environ dans l’établissement (arrivée 30 mn avant, 15 minutes d’examen, consultation avec le cardiologue 30-45 mn après)
  • Il n’est pas nécessaire d’être à jeun
  • Il vous est demandé de vous présenter avec un BILAN SANGUIN RECENT (PRODUIT DE CONTRASTE qui sera utilisé.

DEROULEMENT DE L’EXAMEN

  • Vérification du bilan biologique (créatinine, BHCG pour les femmes en période d’activité génitale),
  • pose d’une perfusion au bras,
  • pose d’électrodes afin de surveiller le rythme cardiaque,
  • éventuellement administration d’un médicament sous la langue pour dilater les artères du cœur,
  • éventuellement injection d’un médicament pour stabiliser/ralentir le rythme cardiaque,
  • injection du produit de contraste iodé (vous pouvez alors ressentir une sensation de chaleur diffuse, brève).
  • Pour être interprétable, le scanner cardiaque nécessite un rythme cardiaque bien contrôlé (fréquence cardiaque régulière et <65/mn) et la tenu d’une apnée de quelques secondes
  • 30 à 45 mn après la fin de l’examen, vous verrez en consultation un des médecins du groupe CIIC, qui vous délivrera les résultats et les éventuelles implications thérapeutiques qui en découlent.  Vous repartirez avec le Compte rendu et le CD ROM de l’examen. Dans certains cas ces documents vous seront evoyés quelques jours après par voie postale.
  • Dans les heures suivant l’examen, il vous est demandé d’éviter tout effort important pour permettre l’élimination des médicaments qui ont pu vous être injectés
  • Il vous est demandé de bien vous hydrater durant les 24 heures suivantes afin de favoriser l’élimination du produit de contraste iodé.

Le scanner utilisant les rayons X, comme n’importe quelle radiographie, des précautions doivent être respectées pour limiter la dose cumulée reçue par les patients, en particulier chez les sujets les plus fragiles (enfants, femmes enceintes,…). Nos systèmes sont équipés des dernières innovations pour réduire le plus possible la dose délivrée.
La grande sensibilité de cet examen permet d’exclure le diagnostic de maladie coronaire de façon formelle lorsque l’examen est normal (Valeur Prédictive Négative 99%). Dans le cas contraire, d’autres investigations seront nécessaires pour préciser les anomalies et les traiter.
La présence de calcifications trop abondantes sur les artères coronaires peut parfois rendre l’interprétation du scanner délicate et nécessiter le recours à d’autres explorations complémentaires.
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